Philippe Carlin, ancien journaliste au Figaro, publie, ce mercredi 28 mars, Enquête à Estrosi City : autopsie d’un leurre dans lequel il dénonce « les coulisses de la comédie du pouvoir » niçois.
A quelques semaines de la présidentielle, un ouvrage-choc à paraître ce mercredi 28 mars pourrait bien défrayer la chronique de la cité niçoise. Dans Enquête à Estrosi City : autopsie d’un leurre, le journaliste Philippe Carlin entend lever le voile sur les pratiques du député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi. L’auteur signe ainsi un portrait au vitriol du fonctionnement des collectivités locales dirigées par l’ancien ministre de l’Industrie.
Plusieurs plaintes en préparation
A peine rangé sur les étals des libraires, ce livre choc fait déjà beaucoup de vagues du côté de la promenade des Anglais. Alors que l’auteur se défend d’avoir voulu créer la polémique dans cet opus qui n’a « pas d’autre ambition, selon lui, que d’apporter un éclairage nouveau sur la politique niçoise. », plusieurs plaintes en diffamation seraient actuellement en cours d’élaboration nous apprend 20minutes.fr.
Plusieurs élus locaux et personnes morales cités dans l’ouvrage devraient ainsi poursuivre Philippe Carlin devant les parquets de la justice dans les jours qui viennent : « On est en période électorale et je ne répondrai pas à ce genre de chose. Je ne me mettrai pas au niveau de quelqu’un qui a engagé une démarche politique personnelle », s’est défendu Christian Estrosi selon Nice-Matin.fr. « Je n’ai pas de comptes à régler », a pour sa part rétorqué Philippe Carlin, auto-éditeur de l’ouvrage avant d’ajouter : « Il y a peu de chances que l’on puisse me condamner »
Maître Adrien VERRIER, avocat de la Ville de Nice et Maître Gérard BAUDOUX, Avocat du Conseil général des Alpes-Maritimes viennent de prendre connaissance du contenu de l’ouvrage de Monsieur Philippe CARLIN et tiennent à apporter les observations suivantes :
S’agissant des faits allégués, plusieurs plaintes en diffamation sont en cours d’élaboration et seront déposées par les avocats de la Ville de Nice et du Conseil général des Alpes-Maritimes, en tant que personnes morales, ainsi que par les différentes personnes mises en cause auprès des services du Parquet de Nice par l’intermédiaire de leurs avocats constitués à leurs intérêts.
S’il est exact que la Ville de Nice n’a pas entendue accréditer cette personne dans le cadre des conférences de presse qui ont été organisées, il doit être précisé que cette personne a présenté une carte de presse falsifiée et reconnue fausse par la Commission Nationale des cartes de presse qui envisage de déposer plainte à son encontre.
Les propos tenus dans cet ouvrage sont inadmissibles et la preuve de leur fausseté sera démontrée sur le terrain judiciaire.
Ce pamphlet politique, qui cumule les mensonges et les contre-vérités, intervient à l’approche d’échéances politiques majeures et ne laisse aucun doute sur les intentions de son auteur.