Le directeur de la rédaction du Monde, est mort ce mardi, à la suite d’un malaise cardiaque au journal. Il avait 58 ans et dirigeait le quotidien du soir depuis février 2011.

Choc et vive émotion au journal Le Monde et, plus largement, dans la famille de la presse. Erik Izraelewicz, le directeur de la rédaction du quotidien, est décédé brutalement mardi en fin d’après-midi des suites d’une crise cardiaque. Une attaque soudaine l’a saisi alors qu’il se trouvait dans les locaux du Monde, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Transporté dans un état grave à l’hôpital, le journaliste a succombé, les premiers secours n’étant pas parvenus à le ranimer.

Erik Izraelewicz était directeur du grand quotidien du soir depuis février 2011. Natif de Strasbourg en 1954, ce brillant journaliste, au parcours impeccable (HEC, Centre de formation des journalistes et doctorat en économie), a démarré sa carrière à L’Usine nouvelle puis à L’Expansion avant de participer à la création de La Tribune de l’économie, en 1985. Au Monde, de 1986 à 2000, il sera tour à tour journaliste spécialisé dans la finance, patron du service économique et éditorialiste à partir de 1991. Correspondant à New York en 1993 et 1994, il est nommé rédacteur en chef en 1996

En 2000, il rejoint Les Échos, dont il devient directeur de la rédaction en 2007. En 2008, en désaccord avec la prise de contrôle du titre par Bernard Arnault, il avait pris la tête de la rédaction du quotidien économique La Tribune, alors contrôlé par Alain Weill, qu’il quittera deux ans plus tard, en désaccord avec la nouvelle direction.

Amoureux des idées

Considéré par nombre de ses confrères comme un authentique intellectuel, passionné par les idées et le débat, son nom a recueilli 74 % des voix de la Société des rédacteurs du Monde (SRM) pour succéder à Sylvie Kauffmann. Il avait pour ambition de conforter le Monde dans son statut de journal de référence.

Passionné par la Chine, cet amoureux des chiffres a publié plusieurs ouvrages, dont ses deux derniers consacrés au pays: Quand la Chine change le monde, en 2005 et L’Arrogance chinoise, en 2011, dans lequel il dénonce les excès de la superpuissance asiatique.