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L’ensemble des éditorialistes qui évoquent la tribune de Nicolas Sarkozy publiée vendredi par Le Figaro la traduisent par une menace sur le thème « plus on m’attaque, plus je reviens ».
« Plus on m’attaque, plus je reviens » titre Cécile Cornudet dans Les Echos. Elle cite l’ancien président: « A tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu?ils soient assurés que la meilleure façon de l?éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond comme un citoyen « normal » ». Pour la journaliste, la conclusion s’impose : « CQFD : plus les « attaques » continueront, plus elles le renforceront. dans sa détermination à affronter François Hollande en 2017″.
Dans Le Télégramme, Hubert Coudurier voit Nicolas Sarkozy « se posant en simple citoyen qui n?aspire pas forcément à retrouver la vie publique ». « En tout cas, il n?a pas encore décidé même si l?attitude du pouvoir socialiste fait tout, selon lui, pour l?y précipiter de nouveau », comprend-il.
« L?ex-chef de l?État, animal politique hors normes, n?a donc rien perdu de son mordant et il le démontre… à trois jours de municipales cruciales pour l?UMP et son éventuel retour », imagine également Olivier Pirot (La Nouvelle République du Centre Ouest).
Dans Sud-Ouest, Bruno Dive ironise : « Bref, pour que Sarkozy ne soit pas candidat en 2017, il suffirait de débrancher les écoutes et les nombreux juges qui sont à ses trousses. Car pour lui, bien sûr, ces juges sont aux ordres. La vie politique, c?est parfois simple comme un coup de fil… Ou comme une tribune libre… »
De son côté, Christophe Bonnefoy du Journal de la Haute-Marne, juge qu’on « n?est plus ici dans les simples oppositions droite/gauche, mais dans une guerre qui fera immanquablement des victimes. Reste à savoir de quel côté elles se situeront ».
Dans un billet publié par Libération.fr, Eric Decouty pense que « la lettre de Nicolas Sarkozy recèle au moins deux enseignements. Celui tout d?abord du sentiment d?impunité d?un ancien chef d?Etat redevenu citoyen ordinaire mais qui se considère toujours au-dessus des lois de la République. Sarkozy méprise – à l?exception de quelques magistrats amis ? une institution judiciaire dont il peine à reconnaître la légitimité ». Pour lui la tribune « révèle surtout l?état de sidération d?un homme qui sait que la justice passera et qui sait aussi que son avenir politique risque de se fracasser sur l?instruction en cours ».